Depuis la fin du XVlème siècle, l’homme part à la conquête des mondes souterrains. De découvertes en découvertes, la spéléologie prend naissance au XlXème siècle et se développe au XXème siècle.
La légende raconte que l’entrée originelle du Gouffre fut découverte par une bergère qui avait perdu un agneau dans un puits naturel, nombreux dans la région.
En 1913, des Autrichiens vont s’engager quelques mètres dans ce puits vertical.
Mais ce sera Norbert Casteret, célèbre aventurier et spéléologue pyrénéen, qui, le 25 juin 1938, après sept ans de recherches, pénétrera plus en avant dans cette voie souterraine avec son compagnon Germain Gattet, explorant et “inventant” tout le réseau.
Norbert Casteret va faire du Gouffre d’Esparros son jardin secret. Il dira d’Esparros : « On ne décrit pas un feu d’artifice ». Un jardin fragile qu’il va protéger.
Plus tard, durant la 2ème Guerre mondiale, Norbert Casteret cache dans le gouffre des documents secrets. En juin 1942, le gouffre fut le théâtre du premier reportage radiophonique effectué sous terre. Puis, une messe fut célébrée dans la galerie d’aragonite en avril 1945 où une statue de la Vierge Marie fut scellée sur une stalagmite. »
Le Gouffre d’Esparros et Norbert Casteret seront intimement liés.
Le gouffre étant unique, exceptionnel, le problème de sa préservation se posa très vite, suivi par le souhait de montrer au public ce patrimoine exceptionnel.
Les grandes étapes de la réalisation du projet sont révélatrices de l’esprit dans lequel cet aménagement a été effectué.
Norbert Casteret fut le premier à lutter pour la protection du Gouffre d’Esparros et éviter des pillages irréversibles.
Depuis, la commune d’Esparros, la Communauté de Communes Neste Baronnies puis la Communauté de Communes du Plateau de Lannemezan et le Spéléo rando Club d’Esparros ont pris le relais et œuvrent à la protection et à la connaissance de ce patrimoine exceptionnel. Deux objectifs poursuivis depuis le départ :
En Juillet 1983, le ministère chargé de l’Environnement inscrit le Gouffre d’Esparros sur la liste des 12 plus belles cavités françaises à protéger en priorité pour leur patrimoine exceptionnel, puis le site est classé le 30 octobre 1987.
Ces dispositions ont permis de mener une opération pilote sur le Gouffre d’Esparros. Le projet d’aménagement a été porté par un regroupement intercommunal.
Les conclusions d’une étude réalisée par le Laboratoire d’Etudes Souterraines du CNRS de Moulis indiquaient que l’ouverture du site, moyennant une limitation des impacts dus à la fréquentation à 300 personnes par jour, n’affecterait pas les conditions environnementales. Elle faisait aussi le pari qu’une veille environnementale permettrait d’identifier et d’anticiper une déstabilisation du milieu avant que des effets néfastes sur la conservation du site n’apparaissent.
Des travaux d’aménagements sont réalisés à partir de 1995 pour permettre l’ouverture au public le 1er août 1997 avec un protocole de visite et un suivi climatologique en place.
Pour la première fois, un site souterrain faisait l’objet d’une étude, puis d’un suivi et d’un contrôle environnemental avant aménagement, pendant les travaux et pendant l’exploitation touristique. Les phases de travaux et d’ouverture au public se sont réalisées dans une ambiance de collaboration totale entre la population, l’Etat, les élus, l’architecte en charge de la définition des aménagements, les spéléologues, les entreprises responsables de l’aménagement et l’équipe scientifique du Laboratoire de Moulis.
Le Gouffre d’Esparros est aujourd’hui un modèle et une référence.
Gouffre d’Esparros
65130 ESPARROS
05 62 39 11 80
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